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Journée Mondiale de l'OMS du 7 avril 2004

Discours de Geveniève Jurgensen

Le mercredi 7 avril 04 s'est tenue à Paris, au Centre de conférences internationales, la première journée de l'Organisation mondiale de la santé consacrée à la sécurité routière.

En présence du président Chirac, du directeur général de l'OMS, et devant un public international composé de ministres de la Santé, des Transports, d'ambassadeurs ou de leurs représentants, des membres de  la Banque mondiale, du président directeur général du groupe Renault et de multiples acteurs de la sécurité routière en France et à l'étranger, Geneviève, notre porte-parole, a prononcé le discours  suivant :

 

"S’engager durablement pour une cause, jouer le rôle frustrant de  pionnier, il est vrai que cela demande souvent une motivation  personnelle. Je n’échappe pas à cette règle, et rien de la cruauté des accidents de voiture ne m’a été épargné. Ni le malheur en lui-même, ni l’indifférence de la société d’alors.

 

Mais près d’un quart de siècle plus tard, ce n’est pas en famille de victime que je m’exprime devant vous. Et à vrai dire, avant même la fondation de la Ligue contre la violence routière, j’avais appris à distinguer ce qui relève de la sphère privée et ce qui relève du devoir social. Nous, militants de la sécurité routière, nous avons jeté une longue passerelle entre nos destins personnels et les urgences collectives. Nous savons en effet que nous ne bâtirons notre avenir que sur l’espoir et l’action, jamais sur le repli et la rancœur.

 

J’ai lu avec attention la brochure remarquable qu’a éditée l’Organisation mondiale de la santé en vue de la préparation de cette journée. J’y ai appris beaucoup de choses, et chaque ligne m’a confortée dans l’importance des objectifs que nous poursuivons. Cette brochure m’a aussi aidée à ne pas considérer notre combat comme exclusivement français ni même européen : c’est partout dans le monde que la sécurité routière est une urgence sanitaire, qu’il s’agisse de pays privilégiés, où la vie est dans tous les autres domaines  valorisée et protégée, ou qu’il s’agisse de pays émergents, où la voiture est un élément de confort encore mal partagé et sa maîtrise pas même encore balbutiante. Partout dans le monde, à des degrés différents, on laisse les populations payer seules un tribut choquant à une industrie que l’on rechigne à contraindre.

 

Si je n’ai qu’un message à vous délivrer aujourd’hui, je voudrais que ce soit celui-ci. En plusieurs endroits, la brochure de l’OMS désigne, à juste titre, la vitesse comme un facteur majeur de dangerosité. Les recommandations de l’OMS aux Etats sont limpides en ce sens, et il est souligné qu’une réduction de 1% des vitesses moyennes épargnerait 3% des accidents.

 

Dès lors, comment se fait-il que pas un mot ne soit écrit concernant la puissance inutile et dangereuse des véhicules ? Pourquoi l’OMS reste-t-elle, comme tous les Etats sauf la France depuis 2003, silencieuse sur cette question ?

 

Dans l’Union européenne, un seul pays accepte encore que la vitesse ne soit pas limitée sur une partie de son réseau autoroutier. Ce pays possède également une magnifique industrie automobile haut de gamme.

Je voudrais profiter de la tribune internationale qui m’est offerte aujourd’hui pour m’adresser directement à lui, et dans sa langue. Je vais donc, en allemand, demander solennellement à nos voisins et amis d’adopter sur la totalité de leur territoire les limitations de  vitesse qui ont sauvé tant de vies dans tous les pays industrialisés.

 

"Liebe deutsche Freunde, laßt uns gemeinsamdie Geschwindigkeit begrenzen,

und überzeugen wir also die Automobilindustrie keine unnötig schnellen Autos mehr anzubieten. So könnten wir jedes Jahr tausende von unersetzbaren Menschenleben retten !"

 

Geneviève Jurgensen

 

 


 

© 2001-2004 LCVR - Derniere modification le 16 février 2007.