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Les jeunes très exposés
Inexpérimentés, ignorant le danger, utilisant plus que les adultes, des engins vulnérables (vélos, cyclos, motos), les jeunes, qu'ils soient victimes ou responsables, paient un lourd tribut à l'insécurité routière.
A partir de 14 ans, c'est le début de l'autonomie dans les transports avec l'usage du vélo et surtout du cyclo. Ils ont deux fois plus d'accidents que la moyenne, mais ceux-ci sont relativement moins graves.
L'année des 18 ans, celle du permis, est l'année de tous les dangers. Alors qu'ils font en général beaucoup moins de km que leurs aînés, ils ont 3 fois plus d'accidents. Ceci se prolongera jusqu'à 25 ans, âge du début de l'expérience et de la sagesse au volant.
Les assurances connaissent bien le phénomène. Elles savent évaluer le sur-risque et le font payer aux jeunes conducteurs. Pour les jeunes, le sur-risque se mesure en journées d'hôpital ou au nombre d'amis tués sur la route.
Combien de sorties joyeuses de discothèques se terminent contre un arbre ou une autre voiture ?
Aux caractéristiques propres à la jeunesse, s'ajoute ici l'effet dévastateur de l'alcool.
Alors que faire ?
Faut-il prendre son parti de cette situation où chaque lundi, dans les faits divers de la République du Centre, on peut dénombrer, comme dans les communiqués de guerre, les morts et les blessés du week-end ?
Peut-on demander à des jeunes d'être adultes avant l'heure ?
On a affaire à forte partie : le goût de la vitesse, le plaisir du risque, l'ambiance de groupe. Face à de tels adversaires les conseils de prudence font pâle figure.
Tout d'abord, ces conseils ne sont pas sans effet sur les jeunes les plus raisonnables. Ne pas hésiter donc à les responsabliser.
Ensuite, il faut impliquer les adultes les plus proches :
Les parents tout d'abord. Quels rapports eux-mêmes ont-ils avec le respect de la loi sur la route ? Le cyclo est-il en règle ? Est-ce bien raisonnable de prêter sa voiture puissante à un jeune qui vient d'avoir le permis, pour une sortie en boîte avec des copains?
Mais il y a aussi les professeurs, les animateurs, les enseignants de la conduite et pourquoi pas les responsables de discothèques. Nous y reviendrons dans une prochaine rubrique.
Quelques propositions :
- ne pas limiter la préparation au permis de conduire à la formation à la conduite, y inclure une éducation à la sécurité routière.
- pour les sorties du week-end ou les fêtes, désignation à l'avance du conducteur qui ramènera le groupe à domicile, celui-ci s'engagera avec la participation de l'établissement, et le soutien des amis, à ne consommer que des boissons sans alcool.
Opération « Label VIE »
Imaginez un projet de sécurité routière. Il pourra être financé par la Sécurité Routière. Renseignez-vous.
S'adresse à des jeunes de 14 à 28 ans.
Ligue Contre la violence Routière du Loiret
23, rue de l'Orbette Orléans
Tél/Fax : 02 38 53 09 58
Dans le Loiret, sur 5 années de 1994 à 1998 :
Les 15/24 ans : 145 tués en 5 ans, 3500 blessés (14 par semaine)
14.4 % de la population, 23,5 % des tués
80% des tués sont des hommes (France)
En Eure et Loir, sur 5 années de 1994 à 1998 :
Les 15/24 ans : 129 tués en 5 ans et 2234 blessés (9 par semaine)
13,5 % de la population, 24 % des tués
80% des tués sont des hommes (France)