Comment modifier dura­blement le comportement des usagers de la route ?

En premier lieu, bien sûr, par des actions de prévention, telles celles menées, depuis 1988, sous l'égide de la Pré­fecture du Loiret, en applica­tion des P.D.A.S.R (Plans Départementaux d'Actions de Sécurité Routière). Ces plans,  qui devront être poursuivis et améliorés, touchent à différents domaines : sensibilisation, éducation, formation, commu­nication et diagnostic.

En second lieu par des actions de contrôle fréquentes et persévérantes.

L'insuffisance des contrôles est telle que nombre d'usagers, assurés de l'impunité, ont pris l'habitude de ne pas respecter la loi sur la route. Si, de nom­breux pays (Grande-Bretagne, Suède, Pays-Bas, Allemagne, notamment) ont ob­tenu de bien meilleurs résul­tats, c'est parce que la réglementation, notamment celle concernant les limitations de vitesse, y est beaucoup mieux respectée. Moins par sens civique qu'en raison de l'inéluctabilité de la sanction encourue par les conducteurs infractionnistes.

Il convient de battre en brè­che l'opinion selon laquelle la finalité des contrôles et des sanctions serait de "remplir les caisses de l'Etat". Et, pour ce faire, ne conviendrait-il pas, par exemple, de mettre à la disposition des policiers et des gendarmes des dépliants in­formatifs à remettre aux conducteurs fautifs, joints aux PV constatant les infractions ?

Ces argumentaires, destinés à répondre aux fausses idées reçues les plus répandues et spécifiques à la nature de l'in­fraction (vitesse, alcoolémie, non port de la ceinture, non respect des feux et du stop etc.) contribueraient à mieux assu­rer la valeur pédagogique de la sanction qui, bien expliquée, pourrait modifier durablement les comportements. Et amélio­rer de surcroît, l'image de marque de la police et de la gendarmerie.