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lundi 13 déc. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
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Rechercher la vérité sur un accident. Les victimes ne sont pas toujours, et loin s'en faut, responsables de l'accident qui leur a ôté la vie ou qui les a blessé gravement. Elles sont souvent victimes innocentes de l'imprudence d'un autre usager ou de son comportement coupable. C'est pour cette raison, qu'après un accident, les familles des victimes veulent savoir, connaître la vérité sur les causes et aussi sur les responsabilités. Comment connaître cette vérité ? Souvent, le procès verbal de gendarmerie ou de la police est suffisamment éclairant pour enlever toute ambiguïté. Parfois, par manque de preuves et en l'absence de témoins les causes et les responsabilités sont mal déterminées. Il peut même arriver que les éléments matériels relevés sur le procès verbal, accusent la victime (qui ne peut plus souvent se défendre), alors qu'une enquête approfondie pourrait l'innocenter. Parce qu'on ne peut pas déterminer la vitesse au moment d'un accident, celle- ci est très souvent déresponsabilisée. Ce sera toujours le cas tant que les voitures ne seront pas équipées de boîte noire, enregistrant en continu les 10 dernières minutes de la conduite. Alors comment rétablir la vérité ?
Les éléments matériels peuvent parfois cacher la vérité , exemple : Une voiture A débouche d'une rue non prioritaire à un carrefour où la visibilité est faible. Le conducteur regarde à gauche et à droite. Dans le champ visuel, aucun véhicule n'est présent sur la voie prioritaire. Il s'engage pour tourner à droite. Au moment même, une voiture rapide B survient à 70 m sur sa gauche juste à la limite de la visibilité. Conscients du danger de cette configuration, les services de l'équipement ont fait poser un panneau de limitation à 70 km/h juste devant le masque de visibilité (virage ou haut de côte). La voiture B qui roulait à 120 km/h sur la route prioritaire limitée à 90, (ce n'est malheureusement pas rare) ralentit à 110 en voyant le panneau 70. 110 km/h c'est encore trop rapide. A cette vitesse il faut 89 m pour s'arrêter. Une voiture venant en sens inverse, la voiture B ne peut doubler la voiture A qui entame sa manœuvre. La collision devient inévitable. Après freinage, le choc aura lieu à plus de 60 km/h. Le rapport de gendarmerie notera dans les attendus de l'accident « refus de priorité » à l'encontre du conducteur A. C'est le seul élément matériel vérifiable. Pourtant le conducteur A n'a commis aucune faute. A l'encontre du conducteur B le rapport notera : « vitesse vraisemblablement excessive », mais les juges ne condamnent pas sur une « vraisemblance ». Or ici, la vitesse est seule responsable.
La Ligue Contre la Violence Routière peut aussi vous aider dans vos premières démarches.
La connaissance des vraies causes des accidents est un élément essentiel de toute politique de prévention routière
Illustration possible : Bande dessinée tirée de la revue de la LCVR « Pondération N°21»
Envoyé par courrier
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