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lundi 13 déc. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
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La sécurité ça s'apprendUn lourd bilanEn France, en 1999, 1825 jeunes de 18 à 24 ans ont été tués dans des accidents de la circulation, ce qui représente 21,6% de la totalité des tués de la route, alors que cette tranche d'âge ne constitue que 9,5 % de la population. C'est 5 jeunes tués chaque jour sur la route. A l'origine de ces accidents : la vitesse, la consommation d'alcool et de drogues, notamment le week-end, et, pour une part non négligeable, le goût du risque allié à l'inexpérience de la conduite. 18 ans, année du permis, est l'âge de tous les dangers. Or nous connaissons l'importance du fameux papier rose dans notre société. De lui dépend souvent l'émancipation du jeune, la liberté dans les déplacements, le choix de sa résidence et l'exercice d'une profession. Deux méthodes pour un permis :La méthode traditionnelle, qui s'adresse aux jeunes de 18 ans. Avec en moyenne 30 heures de conduite ils obtiennent généralement le permis en moins d'une année. L'apprentissage anticipé de la conduite "AAC", qui s'adresse aux jeunes de 16 ans. Après un minimum de 20 heures de conduite en auto-école et, une fois le "code" en poche, l'apprenti conducteur doit parcourir au moins 3000 km aux côtés d'un adulte accompagnateur avant de se présenter, à 18 ans et au bout d'un an, à l'examen du permis. Par rapport à la formation traditionnelle le candidat est confronté à de plus nombreuses situations de conduite. Il acquière ainsi une meilleure pratique. Des résultats mitigésGrâce à l'AAC, près de 75% des candidats sont reçus du premier coup contre 50%. pour la formule traditionnelle. Pourtant, moins de 20% d'entre eux choisissent cette méthode. Plus inquiétant, les résultats de l'AAC en matière de sécurité routière ne sont pas probants, une meilleure expérience de la conduite entraînant des prises de risques supplémentaires. Quelle que soit la méthode, nous sommes interpellés par le fait que de trop nombreux jeunes conducteurs, quelques mois seulement après l'obtention du permis, soient impliqués dans un accident de la route à la suite d'une grave faute de conduite ou de la non prise en compte du comportement des autres usagers. Sont ainsi posées les questions relatives au rôle des parents quand ils sont accompagnateurs, à la qualité de l'apprentissage dans les auto-écoles et à la validité du permis dans sa forme actuelle. Le rôle des parents…Le parent accompagnateur va servir de modèle qui marquera durablement le jeune conducteur dans son comportement. Ce modèle sera t-il celui d'un bon conducteur ou celui d'une personne en délicatesse avec le code de la route ? Ne serait-il pas judicieux d'évaluer la conduite des adultes accompagnateurs et de leur faire davantage prendre conscience de leurs responsabilités en s'engageant dans l'AAC ? Nous verrons, dans une prochaine rubrique, ce qu'on devrait attendre des auto-écoles pour qu'au delà de l'apprentissage d'une technique, soient enseignés les facteurs de danger, les notions de risque et les règles d'un comportement responsable sur la route. Rubrique réalisée en collaboration avec la Ligue Contre la Violence Routière du Loiret , 23 rue de l'Orbette 45000 Orléans (tél. 02 38 53 09 58) et avec l'ANPER Association Nationale pour la Promotion de l'Education Routière 121 rue Jean Zay 45800 Saint Jean de Braye (tél. 02 38 86 79 15) |
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