mardi 14 déc.   Envoyer cette page par email - Imprimer ce document  

Ligue

· Accueil
· Présentation
· Actualités
· Nos actions
· Nos conseils
· Les grands dossiers
· Revue Pondération
· Contacts

· Intranet


Sites régionaux

· Région PACA
· Aveyron
· Haute-Garonne
· Hérault
· Isère
· Moselle
· Nord-Pas-de-Calais
· Paris
· Calvados
· Loir-et-Cher
· Indre
· Nord-Pas-de-Calais






Le prix dérisoire de la vie

Une valeur dérisoire

La vie n'a pas de prix ! C'est sans doute la seule réponse acceptable à cette question.

Pourtant, quand il s'agit d'évaluer le préjudice moral causé par la perte d'un proche, les tribunaux ont l'habitude d'accorder aux familles de victime l'équivalent du prix d'une voiture moyenne.

Or une voiture cassée se remplace. On trouve son prix sur catalogue et les assurances ne discutent pas.

Une vie brisée ne se remplace pas. Comme « elle n'a pas de prix » nous dit-on, on conteste sa valeur.

Reconnaître la douleur des familles et la valeur de la vie

Comment évaluer toute cette souffrance, les années de soins et d'attention devenues inutiles ?

Sans atteindre les excès constatés aux Etats Unis, nous demandons, que par un montant digne, la société reconnaisse cette douleur et qu'elle signifie la haute valeur qu'elle attache au respect de la vie.

C'est important pour les familles.

C'est nécessaire pour la sécurité.

L'exemple de l'aviation civile

Observons les réactions après l'accident du Concorde. Outre l'émotion bien compréhensible, remarquons la minutie avec laquelle les enquêteurs traquent tous les éléments qui ont contribué à la catastrophe, considérons avec quelle rigueur ils s'attachent à ce que le même enchaînement de faits ne puisse plus se reproduire.

En payant cinquante fois plus pour une victime de l'aviation civile que ce qui est accordé pour une victime de la route, les compagnies aériennes sont amenées à faire des efforts considérables pour assurer la sécurité de leurs vols.

Respecter la vie sur la route

Il convient que tous les acteurs de la sécurité sur la route : usagers, assureurs, aménageurs, professions de l'automobile soient, eux aussi, pleinement conscients de la valeur de la vie et de la nécessité de ne pas lésiner sur les moyens pour la préserver.

C'est pour assurer cette prise de conscience que le prix à payer pour une mort sur la route  doit être considérablement revalorisé. Une partie de cette somme pourrait revenir à l'Etat.  pour alimenter un fonds de sécurité routière. Quand une mort brutale survient sur la route, c'est toute la collectivité nationale qui en supporte indirectement les conséquences.

On nous dira que ce sont les assurances, et donc l'ensemble des usagers, qui vont payer et non les seuls conducteurs responsables.

Certes, mais ne conviendrait-il pas de changer ici les règles d'application du malus ? Actuellement, en  pénalisant autant pour un accrochage dans un parking que pour un accident grave, ces règles sont davantage destinées à dissuader la déclaration des accidents bénins  qu'à favoriser la prudence. A terme, grâce à l'amélioration de la sécurité, les primes d'assurance devraient diminuer et non augmenter.

Par ce biais du prix de la vie, il s'agit de contribuer à créer une nouvelle culture qui considère comme intolérable que l'on puisse perdre si fréquemment la vie sur la route.

Il faut que la jurisprudence change sur ce point. 

 


 

© 2001-2004 LCVR - Derniere modification le 14 décembre 2004.