La dure réalité de la violence routière.

En cinquante années de paix, l'insécurité routière a fait, en France, autant de victimes de mort violente qu'au cours des cinq années de la deuxième guerre mondiale.

Sur les monuments aux morts de nos villes et de nos villages, on pourrait dresser la liste des victimes de la route. Elle serait deux fois et demi plus longue que celle des tués au combat.

Chaque victime a un nom, parmi ceux cités, on reconnaîtrait un fort contingent de jeunes.

Il s'agit bien d'un fléau national qui frappe au rythme de plus de 20 tués par jour (même après la légère amélioration constatée au cours de l'année 2000).

Que ne fait-on pas, à juste raison, pour éviter de nouvelles guerres ! Par comparaison, combien sont dérisoires les moyens mis en œuvre pour lutter contre l'insécurité routière.!

Il n'y a pas plus de fatalité aux accidents qu'il n'y avait de fatalité aux guerres.

A une certaine époque de guerres à répétition, on disait : « il y aura toujours des guerres ».

Aujourd'hui, on entend souvent à propos des accidents : « il y aura toujours des accidents ».

Nous avons suffisamment démontré, dans la rubrique précédente, l'inanité de cet argument démobilisateur. C'est parce que nous sommes convaincus qu'il n'y a pas d'accident fatal que nous devons agir.

Une majorité pour agir

Parce que nous sommes en démocratie, les décisions sont prises à la majorité pour satisfaire le plus grand nombre.

Si ceux qui manifestent pour exiger une baisse des carburants sont plus nombreux que ceux pour lesquels le droit à la sécurité sur la route est prioritaire, les élus auront tendance à satisfaire les premiers.

Il faut donc qu'une majorité de citoyens se lève pour réclamer avec suffisamment de force, un véritable programme de sécurité routière. Les dispositions d'un tel programme ont été amplement présentées ici. Il s'agit maintenant d'avoir la volonté de le mettre en œuvre.

Les élections municipales

Nous savons combien notre département du Loiret (d'Eure et Loir) est mal placé dans le bilan des accidents de la route. Si la sécurité routière est d'abord le fait du comportement des usagers, elle n'est pas étrangère aux décisions des élus en matière d'aménagement, de contrôles sur les routes et de prévention.

 Nous entrons en période électorale pour les municipales.

Habitants du Loiret (d'Eure et Loir), interpellez les candidats sur leur objectifs en matière de lutte contre l'insécurité routière et choisissez des élus conscients de l'enjeu et décidés à mobiliser les moyens nécessaires.

Il faut que les futurs élus sachent qu'une majorité d'électeur préfère des aménagements pour sécuriser le cheminement des piétons ou des cyclistes plutôt que pour favoriser la vitesse des véhicules motorisés.

Usagers soucieux de sécurité, c'est le moment de faire entendre votre voix.