Au moment où nous entrons en campagne pour les cantonales, il n'est pas inutile de rappeler ici les objectifs d'une politique départementale soucieuse de sécurité routière.

Le Conseil Général du Loiret a la responsabilité de l'entretien et de l'amélioration d'un réseau de 3155 km de routes départementales.

Avec 60 tués par an (moyenne sur 5 ans de 1995 à 1999), les routes départementales contribuent pour 46% au triste bilan du département dont nous savons qu'il est l'un des plus mal placé  en matière de sécurité routière. 

Certes le bilan y est beaucoup moins lourd, au km de voie, que sur les nationales dont le trafic est  beaucoup plus dense. La perception du danger y est donc moins grande. Pourtant, pour un usager, le risque d'avoir un accident, pour un même nombre de km parcourus, y est aussi élevé.

Sécuriser les routes départementales : une obligation.

Nous avons déjà déploré le manque d'étude comparative fine pour déterminer les causes de l'insécurité élevée des routes du Loiret. Parmi les facteurs possibles : routes faussement droites et faussement plates favorisant les vitesses excessives, forte densité de chemins communaux et ruraux débouchant sur les routes départementales.

 Le Conseil Général devrait s'engager sur un programme pluriannuel ambitieux de réduction des risques : traitement des carrefours, amélioration du marquage et de la signalisation, aménagement de toutes les entrées de village et lieu-dit. Ce travail au niveau des infrastructures doit être complété par un appel à la gendarmerie pour multiplier les contrôles sur les routes départementales.

Transports scolaires

Le Conseil Général a la responsabilité de l'organisation des transports scolaires. Même si le mode de transport par car est de loin le plus sûr, nous savons combien il s'agit d'un point sensible. Le récent accident dramatique de Sury aux Bois est dans toutes les mémoires.

Le Conseil Général a donc la responsabilité de veiller à la qualité de la prestation fournie par les sociétés de transport comme il doit veiller à préserver la sécurité des enfants sur le chemin qui les mène de leur domicile à l'arrêt du car et au point d'arrêt lui-même.

Une volonté et des moyens

Il n'y aura pas de résultats tangibles sans une détermination forte et sans moyens.

La crédibilité de l'action départementale en faveur de la sécurité se lira, aux budgets que  le Conseil Général est prêt à investir pour cet objectif.

Un effort a déjà été entrepris l'année dernière par une augmentation du budget consacré à l'amélioration de la sécurité des routes. Il doit être amplifié pour atteindre en cinq ans un objectif de réduction des risques de moitié.