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mardi 14 déc. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
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Informer sur la vitesseUn message difficile à faire passerNous savons combien les messages de prévention en vue de faire respecter les limitations de vitesse sont les plus difficiles à faire passer. Chacun trouve de bonnes raisons et a bien quelques excuses à penser que ce n'est pas la vitesse qui est dangereuse et qu'il faut chercher ailleurs les causes de l'insécurité routière. Les mauvaises « bonnes raisons » de l'incompréhensionObservez les formulaires de constats amiables d'accidents .De nombreuses cases sont à cocher en fonction des diverses situations de conduite qui peuvent se présenter. Parmi ces cases, aucune ne concerne la vitesse. Pour les assurances comme pour les usagers, la vitesse n'est donc jamais en cause dans les accidents matériels. Qu'en est-il en ce qui concerne les accidents corporels ? La gendarmerie ou la police établissent un procès verbal d'accidents. Quels moyens ont-ils pour établir la vitesse des véhicules en cause ? Passons ces moyens en revue. 1) Les déclarations des conducteurs eux-mêmes. D'une même voix, ils déclarent tous qu'ils roulaient à la vitesse maximale autorisée. Les réponses sont si caricaturales que l'on pourrait en conclure paradoxalement que les 30% de conducteurs qui respectent les limitations de vitesse (d'après les contrôles) sont responsables de 100% des accidents. 2) Les témoignages. Ils sont très imprécis : « ne roulait pas vite » ou « roulait très vite » Sauf dans les cas extrêmes, ils sont juridiquement inutilisables. 3) L'expertise. Sur la base des éléments matériels observés : traces de freinage, impact contre des obstacles fixes, déformation des véhicules etc. il est théoriquement possible de décomposer les énergies en jeu lors de l'accident, de reconstituer le déroulement de celui-ci et d'évaluer la vitesse initiale. Bien que les calculs soient rigoureux et qu'ils reposent sur des lois physiques bien connues (par exemple distance de freinage proportionnelle au carré de la vitesse) les paramètres utilisés peuvent être contestés : mesure des traces, coefficient de frottement de la chaussée, moment où les roues se sont effectivement bloquées, etc. De plus avec les freins ABS, les traces de freinage disparaissent. En pratique ces calculs assez compliqués ne pourront être retenus en recherche de responsabilité que très rarement. La vitesse déresponsabiliséeLes remarques qui précèdent montrent combien la vitesse, par manque d'instrument de mesure adéquat, est très souvent déresponsabilisée au bénéfice du doute. Quitte d'ailleurs à responsabiliser à tord le conducteur venant d'une voie non prioritaire et qui n'avait pas pu voir à temps le véhicule trop rapide. Besoin d'un instrument de mesureOn ne pourra pas communiquer efficacement sur les dangers de la vitesse tant que la justice ne disposera pas d'un moyen sûr pour déterminer les vitesses des véhicules impliqués dans un accident. Ce moyen existe déjà, il est utilisé avec succès sur les poids lourds, c'est le disque enregistreur. Une forme simplifiée devrait être installée sur tous les véhicules. C'est une demande maintes fois formulée lors des enquêtes REAGIR. C'est une des revendications de la Ligue.
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