Au moment où, chacun s'inquiète de l'insécurité de la circulation et de la fréquence des embouteillages dans nos villes, il n'est pas inutile de redécouvrir les autres modes de transport mis à la disposition des citadins en alternative à la voiture.

Des modes complémentaires.

Si nous pratiquons tous la marche à pied et, si beaucoup  aimeraient utiliser leur vélo, c'est l'usage de la voiture qui s'est développé dans nos villes, rendant de plus en plus difficile la vie des piétons et des cyclistes.

Pourtant il y a, pour chaque type de déplacement un mode de transport  le mieux approprié : la marche pour les courts déplacements, le vélo pour des parcours  de 1 à 3 km, les transports collectifs pour des trajets plus longs et bien évidemment la voiture pour des déplacements en famille, des achats encombrants ou en dehors des heures de pointes.

On peut noter qu'un trajet en voiture sur deux fait moins de 3 km. Dans cette part, un peu plus de 10% font moins de 0,5 km, un peu plus de 20% font mois de 1km.

Mais en raison de l'insécurité perçue par les piétons et les cyclistes, de l'inconfort et de l'irrégularité  des transports en commun, bon nombre d'usagers choisissent la voiture, pour aller au pain , à la poste ou accompagner leurs enfants à l'école etc. Ceci contribue à amplifier la congestion de la ville et à exclure un peu plus les usagers qui ne peuvent plus ou pas encore utiliser de voiture ou qui n'en ont pas les moyens.

Une volonté politique forte

A l'étranger, les exemples d'Amsterdam ou de Münster  montrent que des politiques de déplacements cohérentes  en faveur des modes alternatifs non motorisés sont possibles : Münster, autant de parkings à vélos que d'habitants, Amsterdam, du PDG à l'employé, tous se déplacent à vélo, malgré un climat moins clément que le nôtre.

Sans rêver, si l'on réalisait dans chaque quartier un plan de déplacement des piétons et des cyclistes avec des réseaux aménagés de telle sorte que la sécurité  soit un objectif,  il est raisonnable de penser que parents et enfants n'hésiteraient plus à utiliser un autre mode de transport que la voiture. La qualité de vie en ville, la fluidité de la circulation, l'environnement et la santé y gagneraient du même coup.

L'avenir de la voiture est dans le développement des autres modes de transport.

Ce n'est un paradoxe qu'en apparence. Chaque fois qu'un élève peut aller à l'école à vélo, ce sont deux allers et retour du parent-taxi qui sont évités.

Pour un même budget de voirie, la circulation des voitures sera mieux assurée en aménageant des réseaux cyclables sécurisés et cohérents qu'en créant de nouvelles infrastructures routières. Les élus soucieux du bon usage des deniers publics devraient y réfléchir.

Nous verrons dans la prochaine rubrique, les conditions de la réussite d'un plan de reconquête de l'espace en faveur des piétons et des cyclistes.

Pour l'édition du Loiret