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Conseils aux autorités et organismes
(gendarmes, policiers, maires, avocats, magistrats, compagnies d'assurances, personnel des hôpitaux).
Conseils aux gendarmes, aux policiers, aux maire.
L'annonce de l'accident. Si les proches ne sont pas sur les lieux de l'accident mortel, leur annoncer si possible l'accident en allant chez eux, plutôt que de téléphoner. Si ce n'est pas possible, téléphonez. Si l'accident se produit un soir, n'attendez pas le lendemain pour les contacter. S'il se produit en pleine nuit, on peut attendre le lendemain.
Puis rester avec eux le nombre d'heures qu'il faut, conduire leur voiture pour aller à l'hôpital ou à la morgue, répondre à leur demande de détail sur l'accident.
Il est très important que les parents voient le corps de leur enfant : accompagnez les à la morgue. Tout ceci est justifié parce que les premières minutes sont importantes pour surmonter les difficultés pendant les mois, les années qui vont suivre.
Conseils aux avocats, magistrats.
Le droit à la reconnaissance. Les victimes ne s'attachent pas exclusivement à l'argent ou à une réparation financière: elles veulent le droit à la reconnaissance.
Pas de classement sans suite. Rien n'est plus traumatisant qu'un classement sans suite donné par le parquet :" les proches ont le sentiment qu'il n'y a aucune reconnaissance par la société de l'injustice dont a été victime leur enfant" (Ghislaine Leverrier ancienne présidente de la Ligue Contre la Violence Routière)
"Les victimes sont très attachées au processus judiciaire" (Jean-Luc Domenech, directeur de l'INAVEM)
Une condamnation . Même si la condamnation est faible , ce qui compte c'est que la victime ne soit pas morte par hasard, qu'il soit établi publiquement que ce que cette personne a fait, la société le considère comme mauvais" (maître Henri Fabre-Luce)
Que la victime puisse parler . "Il est important que la victime puisse parler elle-même: je demande toujours qu'on lui donne la parole" (maître Henri Fabre-Luce)
Une efficace réparation. " Assurer une efficace réparation pour les victimes d'accidents de la route demeure une tâche prioritaire. Comme cela a été expérimenté avec succès pour les victimes des catastrophes collectives ou les victimes d'agression sexuelles, la recherche d'un meilleur accueil des familles doit devenir pour le magistrat et les avocats une préoccupation personnelle et professionnelle constante" (Michel Albarède, procureur général ).
Conseils aux compagnies d'assurances
Le droit à la reconnaissance. Les victimes ne s'attachent pas uniquement à l'indemnisation financière, c'est une réponse insuffisante :elles désirent aussi une reconnaissance morale et sociale de la peine qu'elles subissent . Citons M. François Ewald, directeur de la recherche et de la stratégie de la Fédération française des sociétés d'assurances: "Aujourd'hui, l'assurance n'est plus une question purement financière. les sociétés d'assurances effectuent un travail constant pour répondre de façon adaptée aux besoins des victimes. c'est leur intérêt d'ailleurs. La qualité du conseil et de l'aide entre dans les critères de choix des clients."
Faire face immédiatement au choc financier. Un accident grave a souvent pour conséquence un choc financier pour la famille (perte diverses de revenu, dépenses supplémentaires). "Il faudrait que le lendemain de l'accident l'assurance provisionne une somme forfaitaire pour pouvoir faire face aux trois premiers mois , ou que l'assurance se mettent en rapport avec les organismes de crédit, surtout quand les victimes ont des revenus modestes." (Ghislaine Leverrier) .
Le P.V. d'accident. Adresser le P.V. d'accident à la famille, conformément à la loi Badinter: les victimes veulent connaître les détails de l'accident.
Attitude avec les victimes. Savoir la bonne attitude à avoir avec les parents des victimes: "quand on sort de l'hôpital ou qu'on vient de perdre un enfant, on a besoin de parler, de raconter, parfois de se faire expliquer la même chose à plusieurs reprises." (Ghislaine Leverrier)
Conseils au personnel des hôpitaux , morgues, clinique.
Lorsque l'on rend à la famille les vêtements et les affaires du décédé, les mettre dans un emballage décent, car parfois c'est mis dans un sac poubelle !