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Fiche pour M. ou Mme le Maire

Liste de ce que vous pouvez faire pour améliorer la sécurité de la circulation dans votre commune

(traverse de petite agglomération, grande ville,...)




Restauration de la légalité : faire respecter les limites de vitesses et le devoir de laisser traverser les piétons :

Par des contrôles de vitesse dans les rues en ville : acheter des radars, solliciter les gendarmes et la police nationale, donner des instructions à la police municipale.

Par des informations fréquentes et persévérantes dans la presse, dans les bulletins municipaux, dans les boîtes à lettres, sur les panneaux type "Decaux". Ces campagnes peuvent être menées en collaboration technique avec la Ligue Contre la Violence Routière.

Par la présence de policiers municipaux dans les quartiers scolaires, localisés aléatoirement dans l'espace du quartier scolaire, selon les jours, pour verbaliser (ou donner des avertissements) les automobilistes qui circulent trop vite ou ne cèdent pas le passage aux piétons engagés (art 220 du code) (leur présence au milieu du passage-piéton n'est pédagogique ni pour les enfants, ni pour les automobilistes).

Par le réglage de la vitesse de l'onde verte des feux, à moins de 50 km/h, et si possible à 35 ou 40 km/h : onde verte modérante (1)

Par une politique affichée de ne pas faire sauter les procès-verbaux pour infractions et par des campagnes valorisant le civisme qui consiste à accepter normalement de payer le prix d'une inobservance de la loi.


Instauration de zones 30 : une zone 30 est un ensemble de rues où la vitesse est limitée à 30 km/h. Environ 75% des rues de la ville pourraient être en zone 30, c'est à dire toutes les voies de quartier, et certaines sections d'artères.

La première urgence est de réaliser - sans crainte de se tromper - des zones 30 dans les quartiers scolaires, dans un rayon de 300 m environ autour de chaque école ou collège. (Demander le dossier spécial "zone scolaire" [3] et les fiches techniques [2]).

Puis en deuxième urgence, des zones 30 dans les quartiers résidentiels et les quartiers de commerce.

Quelques aménagements, surtout aux entrées, inciteront les usagers à ralentir : îlot central, chicanes, écluse, plateau surélevé en carrefour ou en section courante, coussins (ils sont bien adaptés à la circulation des bus), ralentisseurs dos d'âne (si le trafic est supérieur à 3.000 v/j, c'est le trafic qu'il convient de réduire plutôt que d'enlever le ralentisseur), priorités à droite en carrefour (contribue efficacement au ralentissement), pas de passage-piéton (droit de traverser partout), avancées de trottoir de temps en temps, en particulier en carrefour... (demander affiches et documentation [1]). Une mallette pédagogique "zone 30" est disponible en prêt, dans chaque DDE.


Protection des trottoirs contre le stationnement :

Action persévérante de contrôles et de sanctions des contrevenants.

Protections matérielles des trottoirs dans les rues où la dérive est trop forte, et où les contrôles ne suffisent pas (se reporter à l'ouvrage du Certu : "Protection des trottoirs contre le stationnement") (1).

Revenir sur les officialisations d'autorisation de stationnement sur trottoirs, sauf si la partie de trottoir restant aux piétons est très large (au moins 20% de la largeur entre façade pour chaque trottoir, par exemple 3m pour chaque trottoir, si la largeur entre façade est de 15 m).


Sécuriser la traversée des piétons :

Dans les voies de quartier . Réalisation d'avancées de trottoir en carrefour, sans marquage de passages-piétons car ils constitueraient dans ce type de rue une contrainte non crédible et dangereuse pour les piétons, et seraient de ce fait en leur totale défaveur. Protéger matériellement ces avancées par des potelets.

Sur les voies artérielles :

- Réalisation d'avancées de trottoir au droit des passage-piétons jusqu'à cinq à dix mètres en amont.

- Protection matérielle de ces avancées par des potelets ;

- Réalisation d'un refuge au milieu des passage-piétons. Au besoin interdire le stationnement sur une courte section pour disposer de la largeur nécessaire, afin de maintenir 4 m à 4,20 m de chaque côté pour une circulation sécuritaire des cyclistes.

- Comme dans la plupart des autres pays européens, neutraliser par une large ligne de peinture, un espace de cinq mètres avant les passages piétons, afin que le piéton qui traverse soit sécurisé et visible.


Sécuriser la circulation des cyclistes :

Réalisation dans l'agglomération, d'un réseau cyclable, en commençant, par des liaisons qui paraissent les plus nécessaires, soit du fait des centres d'intérêts qu'ils relient, soit du fait des dangers que la situation actuelle fait courir aux cyclistes.

Un itinéraire cyclable doit être exempt de discontinuités, c'est à dire qu'il peut être constitué successivement par :

Le long des voies artérielles : soit des pistes cyclables séparées du trafic par des zébras ou par les voitures en stationnement (pistes sandwich) ; soit des pistes sur trottoir large ou élargi ; soit aménagement de petites rues voisines.

Sur les voies de quartier (classées ou non en zone 30) : soit des bandes cyclables, soit aménagements pour limiter la vitesse (dans ce cas il n'est pas nécessaire de réaliser des aménagements spécifiques pour vélos), soit circulation permise à contre sens pour les vélos dans les rues à sens unique, soit rue piétonne ou voie verte.

Réaliser, en dehors de l'agglomération, des itinéraires loisirs, en boucle ou en antenne, composés de voies classées "à priorité cyclistes", se raccordant au besoin à des pistes cyclables ou à des voies vertes. Solliciter pour cela la collaboration du Conseil Général qui gère les RD environnantes .

Pour les aménagements cyclables, (en agglomération ou hors-agglomération), consulter le "Guide des pistes cyclables non dangereuses" de la Ligue Contre la Violence Routière (3), ou les "Recommandations pour les aménagements cyclables" du CERTU (1).


Sécuriser la traversée de l'agglomération et les entrées

Vitesse en agglomération. Réaliser des aménagements jusqu'à obtention d'un ralentissement effectif à 50 km/h de tous les véhicules.

Entre-autres possibilités, les aménagements suivants contribuent au ralentissement :

Bande centrale teintée (ocre, brique...) ou pavée bombée,

Balises centrales en plastique : convient bien aux lignes droite des entrées d'agglomération,

Îlot en entrée d'agglomération,

Refuges au centre des passages piétons

Sécuriser les routes proches, en dehors de l'agglomération

Réaliser un sentier praticable dans l'accotement, pour les piétons et les cyclistes. En cas de manque de place, buser le fossé, faire un mur de pied de remblai...

Faire ralentir (bande teintée centrale, balises plastiques centrales...).


Subventions et moyens financiers (pour les petites communes) : Solliciter près de l'État, de la Région et du Conseil Général les moyens financiers pour lui permettre de réaliser certains travaux de sécurité.


Favoriser les transports collectifs : Le but est d'aboutir à une réduction du trafic et à un gain de place au profit des piétons (trottoirs) et des cyclistes (pistes cyclables). Ce but est obtenu en augmentant les fréquences de passage de bus, en prolongeant les horaires tard le soir, en faisant respecter efficacement les couloirs bus, en asservissant les feux rouges et en réduisant toute perte de temps (vente des billets etc.). Par contre, toute action de recherche d'une meilleure vitesse de croisière est très dangereuse.


Améliorer la sécurité des enfants :

Attribution aux écoles d'un budget adéquat pour l'achat de documents pédagogiques et de matériel de sécurité (éléments rétroréfléchissants [3], matériel vidéo, fiches [3]...).

Campagnes municipales pour la sécurité des enfants (sièges-auto, ...).

Favoriser l'apprentissage de la ville sur le site, en grandeur nature, et en associant les parents d'élèves.


Accidents :

Analyser les causes des accidents afin d'identifier d'éventuelles singularités.

Crédibiliser la signalisation et assurer la visibilité des panneaux et des feux : feux ou panneaux cachés ou mal placés.


(1) Contacter le CERTU pour renseignements et documentation (tél. : 04 7274 5933 - fax : 5780)

(2) Contacter l'Institut national pour la sécurité des enfants, pour documentation (tél. et fax : 02 9775 2043 )

(3) Dossier disponible à la Ligue Contre la Violence Routière (tél. : 01 4532 9100 - fax : 9101)




 


 

© 2001-2004 LCVR - Derniere modification le 16 février 2007.