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Alcool DroguesAlcoolDès deux verres le risque existe "Dès deux verres, le risque existe", c'est le titre de la nouvelle campagne contre l'alcool que le ministère des transports a lancé à l'occasion des fêtes de fin d'année 2003 et du Nouvel An 2004. Cette phrase a le mérite de contrer l'idée véhiculée par le langage populaire "on peut conduire jusqu'à 0,5 g/l". La différence est : on est "en infraction au-dessus de 0,5 g/l", mais on est déjà "dangereux dès le deuxième verre". Extraits de l'article réalisé dans le quotidien du médecin n° 7215 par le docteur Véronique NGUYEN. Le professeur Ridderinkhof, qui a dirigé une étude sur le cortex cingulaire antérieur, explique les principaux résultats. "Une structure de la région frontale du cerveau frontal que l'on appelle cortex cingulaire antérieur (CCA) est connue pour effectuer entre autres, deux fonctions : a) Surveiller les actions et détecter l'activation des réponses erronées ou conflictuelles. b) Et signaler la nécessité d'ajuster la performance une fois que de telles erreurs ou conflits ont été détectés". D'après l'étude, la consommation d'alcool (même à doses modérées) affecte ces deux fonctions : 1- l'efficacité de la détection d'erreurs est réduite, (…) 2- l'alcool réduit aussi la faculté d'ajuster la performance immédiatement après la survenue d'une erreur (…) 3- Ces deux effets sont présents même à des doses d'alcool inférieures aux concentrations qui sont autorisées pour conduire (…) L'étude a montré que même à 0,4 g/l dans le sang (ce qui correspond grossièrement à deux verres de vin chez un jeune homme adulte), les effets néfastes sont importants. (…) L'implication ultime devrait être que l'alcoolémie maximale au volant devrait être inférieure à 0,4 g/l. L'alcool devrait probablement être interdit complètement au volant (…). On entend souvent dire que le vin est bon pour la santé et en particulier pour les maladies cardiovasculaires, du fait de la présence des flavonoïdes dans le tanin. Sur ce sujet, la littérature médicale nous apprend que beaucoup d'autres aliments contiennent aussi des flavonoïdes, entre autres le thé, les oranges, les citrons les pamplemousses, le raisin, les cerises, etc. Il est donc préférable de choisir ces aliments qui n'ont pas d'effets négatifs sur la santé et sur la dangerosité de la conduite. Mais il y a lieu de noter surtout au sujet du vin, que seul le vin rouge possède du tanin porteur de flavonoïdes et que le traitement en détruit une grande partie, et qu'enfin les flavonoïdes contenues dans le vin diminuent avec l'âge, ce qui ne le rend plus vraiment protecteur sur le plan cardio-vasculaire. Nous avons demandé au docteur Michèle Muhlmann-Weill (Présidente du Comité régional d'éducation pour la santé d'Alsace) son point de vue sur ce sujet : Les flavonoïdes ont un effet protecteur contre les maladies cardio-vasculaires grâce à leurs effets antioxydants : ils diminuent le LDL cholestérol, favorisent la vasodilatation et diminuent l'inflammation. Ils participent ainsi à la lutte contre l'artériosclérose. Le cacao contient des flavonoïdes en forte quantité, mais ils perdent 95 % de leur valeur pendant la transformation du cacao qui vise à atténuer les effets amers astringents liés aux flavonoïdes. On les trouve également dans le thé, dans les pommes – en particulier dans la peau et les grains, mais pas dans la pulpe ou dans le jus – et dans le vin rouge. Chaque vin, selon les cépages, les proportions, l'âge et la technique de vinification possède sa propre composition. Dans le vin, il existe de grandes variations selon les années pour le même cru mais le processus de fabrication du vin élimine la plupart des tanins qui contiennent des flavonoïdes. La présence de flavonoïdes dans le vin rouge est liée au procédé de fabrication qui fait macérer les tiges et les peaux, alors que le vin blanc n'est fabriqué qu'avec du jus de raisin, mais en raison de l'extrême variabilité de la composition des aliments en flavonoïdes et de leur bio-disponibilité, il est difficile d'avoir des bases alimentaires démontrant l'action réelle de ces micro-nutriments sur les pathologies cardiovasculaires. Quant à l'alcool, absorbé dans du vin blanc, du vin rouge, du whisky ou de la bière il a toujours le même effet négatif sur le système nerveux central. (Midi-Libre du 16 novembre 2003). Frédéric Adell qui avait tué un enfant de trois ans le 22 octobre Une annulation du permis de quatre ans a également été imposée par le tribunal, ainsi que le versement d'un dédommagement de 85 000 euros à la famille.
Alcool : une expérience de rééducation dans le Doubs divise par quatre la récidive (d'après un communiqué de l'AFP 26 novembre 2003) Des actions simples mêlant sanction et rééducation peuvent diviser par quatre le taux de récidive parmi les automobilistes condamnés pour conduite en état d'ivresse, ont expliqué mercredi à Paris les promoteurs d'un programme expérimental mené entre 1998 et 2001 dans le Doubs. Baptisé Evacapa (Évaluation d'une action auprès des conducteurs ayant un problème d'alcool), ce programme pourrait être généralisé à l'ensemble du pays. "A l'origine, nous avons été frappés par un taux de récidive de 22% des contrevenants poursuivis pour cette infraction", a déclaré devant la presse Isabelle Martin, juge de l'application des peines à Besançon. Des critères d'admission à ces stages ont été définis : accident n'ayant pas causé de blessure ou la mort d'autrui, taux d'alcoolémie inférieur à 2,5 g/l, être volontaire et avoir l'accord du juge. Le système fonctionne en trois temps: comparution devant le tribunal, stage d'un an, nouvelle comparution avec prononcé de la peine.
Au total, 373 personnes (à 91% des hommes) ont fait partie de ce programme. Trois groupes ont suivi pendant un an trois stratégies différentes: une minimale (on remet au contrevenant une liste d'alcoologues), une basée sur des entretiens individuels et une collective, comprenant des réunions animées par des professionnels de la santé et des magistrats. Trois ans après, le taux de récidive a chuté de façon spectaculaire: 15% dans le premier groupe avaient récidivé, ce taux tombant à 11% dans le deuxième et à 5,5% pour le dernier, soit quatre fois moins que le taux normal. L'alcool est présent dans 10% des accidents corporels et dans un accident mortel sur trois. "C'est un chiffre dur, qui ne baisse pas". "C'est une expérience qui mérite d'être généralisée", a déclaré M. Rémy Heitz délégué interministériel à la sécurité routière, reconnaissant que deux obstacles subsistent: "des structures sanitaires qui font défaut" et "l'engorgement des tribunaux", alors que la procédure suppose deux passages devant la justice au lieu d'un.
DroguesCannabis au Volant 1. personne ne met en doute l'influence néfaste du cannabis sur la conduite. Les éléments de preuve amenés par les experts n'ont aucune raison d'être contestés. 2. Les pays cités (Allemagne, États-Unis, on peut y ajouter l'Angleterre) comme recherchant le cannabis chez les conducteurs, en cas d'attitude étrange et en l'absence d'alcool, sont des pays qui, déjà, ont une politique de sécurité routière d'une très grande rigueur: les vitesses, l'alcool, toutes les règles de sécurité y sont rigoureusement contrôlés, fréquemment, sévèrement et immédiatement sanctionnés. Ce n'est certes pas le cas de 3. Les motifs mis en avant pour la quasi absence de contrôles de la vitesse et de l'alcool sont l'absence de moyens (en hommes comme en matériel). La recherche de cannabis est très lourde, elle implique des analyses de sang et donc d'emmener le conducteur suspect dans un lieu médicalisé, puis d'attendre les résultats, de payer ces analyses. Le projet de loi sera-t-il silencieux sur les moyens en argent, en hommes, en matériel ? Ces moyens s'ajouteront-ils à ceux, faibles, déjà consacrés à la sécurité routière, ou seront-ils prélevés sur ces derniers, venant encore affaiblir les contrôles de vitesse et d'alcool ? 4. Le gouvernement précédent a privilégié la lutte contre les dealers sur la lutte contre les consommateurs, quasiment plus jamais poursuivis par les tribunaux. Si l'actuel gouvernement veut changer cette politique, ce qui est parfaitement son droit et que semble indiquer le récent limogeage de Mme Maestracci, patronne de Dans l'état de délabrement de la sécurité routière en France, cause d'une urgence indiscutable, le pire, le plus pernicieusement destructeur qui puisse nous arriver est une loi de plus qui ne soit pas appliquée et conforte chacun dans le viol perpétuel de textes qui s'empilent. C'est ce que nous appelons "ajouter le discrédit au discrédit". Lors des États généraux de la sécurité routière du 17 septembre dernier, la totalité des intervenants se sont accordés sur le thème: faites d'abord appliquer les textes. A quoi cela sert-il de les réunir si, trois semaines plus tard, un texte nouveau est examiné ? |
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