Des moyens massifs et variés de communication

Ces derniers mois, la Sécurité Routière a initié, à la radio et à la télévision, plusieurs campagnes de sensibilisation aux risques de la circulation. La presse s'en est souvent fait le relais.

Ces réactions louables mais passagères sont insuffisantes.

Le non respect de la loi et  l'inconscience sur la route étant un phénomène massif, permanent et diversifié, on n'arrivera pas à modifier durablement les comportements sans faire appel à des moyens massifs, permanents et diversifiés de communication.

 Pour toucher tous les publics il faut répéter les messages, tous les jours, sur tous les supports et notamment sur ceux qui touchent le plus large public : les chaînes de radio et de télévision publiques et privées. 

Des messages diversifiés et éducatifs

Ils sont destinés à sensibiliser mais aussi à informer et à expliquer. Tous les aspects de la sécurité de la circulation doivent être abordés :

- Campagnes de « rappel de la loi » : (messages radios,  tracts, articles de presse) : explication des règles et de leur justification. 

- Information sur les dangers objectifs de la circulation par des messages adaptés à diverses situations : les distances de freinage et d'arrêt, les conséquences de la vitesse, du non port de la ceinture, du manque d'éclairage pour les cyclistes, les effets de l'alcool et de la fatigue etc. De très bons spots existent montrant par exemple ce qu'il advient d'un enfant non attaché en cas d'arrêt brutal de la voiture ou les conséquences du non respect des distances de sécurité.

- Analyses d'accidents réels pour montrer par quel enchaînement, un écart de conduite peut entraîner un accident.

La notion de risque mal assimilée.

C'est la difficulté de la communication en matière de prévention.  A la suite d'une faute de comportement, l'accident n'est (heureusement) pas sûr. Combien d'excès de vitesse, de stops grillés ou de dépassements hasardeux qui se passent bien ? On a souvent de la chance et on s'installe ainsi dans de mauvaises habitudes de conduite. On a eu de la chance mais on a pris des risques. Un jour pour soi-même ou pour un autre c'est l'accident.

C'est cette notion de risque qu'il faudra aussi expliquer.

 C'est par ces messages répétés et diversifiés que l'on pourra, à la longue, interpeller les trop nombreux conducteurs, qui se croient à l'abri d'un accident parce qu'ils n'en ont pas encore été victime.

Cela ne se fera pas sans mobilisation de moyens financiers. (A moins de convaincre les chaînes de diffuser les spots  gratuitement)

La plupart des Français ne découvrent la gravité de la violence routière qu'après en avoir été eux-mêmes victimes.

Médias et Pouvoirs Publics doivent mettre fin à cet état d'ignorance pour ne pas devenir complices du meurtre au quotidien.