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samedi 11 nov. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
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Pour une culture de la sécuritéUne inertie incompréhensibleObservons ce qui se passe dans d'autres domaines. Nous avons déjà évoqué le cas de l'accident du Concorde ou celui du tunnel du Mont Blanc. Tout est fait pour tendre vers le risque zéro et on ne lésine pas sur les moyens. De même quelle énergie, voire quelle brutalité, dans les méthodes utilisées pour éradiquer l'épizootie de fièvre aphteuse. Nous ne récusons pas les mesures prises, mais par comparaison, nous déplorons la mollesse avec laquelle les Pouvoirs Publics, à tout niveau, mènent la lutte contre l'insécurité routière pourtant, et combien, beaucoup plus meurtrière. Curieuse société qui se protège de tout. Même les généraux ne conçoivent plus la guerre qu'en ne risquant plus la vie de leurs soldats. Elle ne retrouve finalement le goût du risque que lorsqu'il s'agit pour un enfant d'aller à l'école, un vieillard de traverser la rue ou une famille de partir en vacances. Regardez les sportifs adeptes d'un sport dit « à risque ». Ils s'entourent de multiples précautions pour éviter les dangers inutiles. De plus, leur passion ne fait courir de risque qu'à eux mêmes. Allons plus loin, et observons la vitesse avec laquelle certains usagers se permettent de rouler en ville. Nous pouvons considérer qu'un enfant sur un passage piéton est moins bien protégé qu'un conducteur de formule 1 sur un circuit automobile. Cette acceptation fataliste des accidents dans les déplacements quotidiens est incompréhensible. « Se déplacer sur la route est un risque social qu'il faut savoir assumer ! » entend-on dire parfois. Non, nous disons non ! Se déplacer en sécurité est un droit. La société a le devoir de le faire respecter et il doit être respecté. Le poids de l'opinion publiqueEt si l'inertie des Pouvoirs Publics répondait finalement à l'acceptation passive des usagers ! Depuis une dizaine d'années, sur les routes de France, il y a eu plus de 80 000 tués, 150 000 handicapés à vie. En comptant simplement les familles et les amis, nous devrions être des millions à protester contre cette situation. Comment se fait-il que nous soyons si peu nombreux à nous mobiliser ? Or nous sommes dans une démocratie. C'est le plus grand nombre qui fait la loi. Si le plus grand nombre, par résignation ou par secrète complicité avec les infractionnistes au volant, se désintéressent du combat contre l'insécurité routière, les responsables politiques s'en désintéresseront aussi. Appel aux usagersC'est pour cette raison que nous nous adressons aux usagers de la route, à tous ceux qui déplorent les accidents tout en croyant à tord qu'ils sont inévitables. Venez rejoindre les associations qui, comme la Ligue Contre la Violence Routière, luttent contre cet état d'esprit d'abandon devant un fléau qui n'est pas inéluctable et qui est beaucoup mieux maîtrisé en de nombreux pays Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons peser sur les Pouvoirs Publics pour qu'ils se donnent les moyens d'un combat efficace contre l'insécurité routière. Ceci est un appel urgent pour la vie ! |
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