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Sécurité routière et emploi

Un peu d'arithmétique

Qui, au Gouvernement ou au ministère de la santé, s'est avisé que le problème de la pénurie des infirmières, dont on nous a beaucoup parlé ces temps-ci, aurait été à moitié résolu si les Pouvoirs publics s'étaient donnés sérieusement les moyens d'atteindre leur objectif de diviser par deux en 5 ans le nombre des victimes de la route ?

Les dépenses de santé pour l'ensemble de la France se montent annuellement à environ 750 milliards de francs. Les dépenses liées aux blessés de la route s'élèvent quant à elles à 51 milliards de francs (Bilan 2000 de l'ONISR) soit environ 7%.

Ceci veut dire en gros que 7% des 640 000 infirmières sont mobilisées pour soigner les blessés de la route. En divisant par deux le nombre des victimes, on aurait donc diminué leur charge de travail de 3,5 % ce qui correspond à l'emploi de environ 22 400 d'entre elles sur les 45 000 qui manquent d'après le Gouvernement.

Impact de la sécurité routière sur l'emploi

Les accidents de la route sont générateurs d'emplois. Outre le personnel médical, les services d'urgence, les carrossiers et toute la profession automobile tirent une partie de leur activité de l'insécurité routière.

De même, les policiers et les gendarmes sont partiellement mobilisés pour assurer la circulation lors des accidents, faire l'enquête  et établir le procès-verbal.

On estime à 400 000 les emplois générés par l'insécurité routière.

Nous ne faisons évidemment à personne le procès de justifier une certaine mollesse dans la lutte contre ce fléau par le souci de préserver le travail  de ces professions.

Certes, avec une vision étriquée et égoïste de l'économie, on peut en arriver à justifier l'injustifiable (n'a-t-il pas été dit parfois dans le passé qu'une « bonne guerre » serait bien utile pour relancer l'économie et réduire le chômage). La guerre et, en temps de paix, l'insécurité routière sont un mal absolu. Elles génèrent des souffrances infinies. Sur un plan économique elles détruisent objectivement des richesses même si elles créent artificiellement des emplois.

La paix, et dans une moindre mesure la sécurité routière, sont au contraire créatrices de richesses. Elles permettent d'orienter les emplois pour la production de biens et de services utiles plutôt que de les stériliser dans la réparation des dégâts.

Avec une politique dynamique de sécurité routière, les économies que les usagers feront sur les primes d'assurance (qui, en passant, sont une sorte de prélèvement obligatoire), seront mieux utilisées pour d'autres activités. Elles contribueront, tout autant que les accidents, et beaucoup plus utilement, à soutenir l'économie.

Quelques chiffres :

Coût de l'insécurité routière

(Réf. l'ONISR, bilan2000)

- tués :         53 milliards de F

- blessés :    51 milliards de F

- matériels   82 milliards de F

- Total        186 milliards de F

Coût par usager : 3 à 4000 F/an

Cas d'une prévention efficace (50% d'accidents en moins):

Economie totale : 93 milliards

Economie par usager : 1 500 à 2 000 F/an.

Les emplois perdus seraient largement compensés  par une  réorientation de l'économie vers des activités plus bénéfiques que la simple réparation des dégâts.

 


 

© 2001-2004 LCVR - Derniere modification le 14 décembre 2004.