Inégalité devant le risque

Le graphique ci-joint mérite que l'on s'y arrête un instant. Il montre combien les âges de la vie sont inégaux face aux dangers de la route.

L'enfance

Jusqu'à 13 ans, les enfants sont relativement bien protégés.. Certes, ils circulent moins que les autres mais surtout parents et éducateurs veillent sur eux. Piétons  ils respectent mieux les consignes de sécurité. Passagers d'automobiles, ils attachent plus volontiers leur ceinture (même si on remarque encore trop souvent des enfants non ceinturés à l'arrière ) et, effet non négligeable, la présence d'enfants dans une voiture assagit le conducteur.

L'adolescence

C'est le début de l'autonomie dans les déplacements, c'est le début du vélo et de l'usage du cyclomoteur.

C'est surtout aussi et bien malheureusement le début de « l'apprentissage » du non respect de la loi sur la route avec trop souvent l'inconscience voire la complicité d'adultes irresponsables.

Ces jeunes ados se tueraient-ils aussi souvent en cyclomoteur si la réglementation en ce qui concerne la vitesse à la construction et l'interdiction du débridage était respectée ?

Les jeunes conducteurs

18 ans, l'âge du permis de conduire, est celui de tous les dangers. La montée en flèche du nombre de tués à partir de 18 ans interpelle tous ceux qui sont soucieux de sécurité sur la route.

Cette courbe pose le problème de l'apprentissage de la conduite et de l'exemple des adultes.

L'âge de l'expérience

A partir de 25 ans, le risque d'être tué sur la route décroît régulièrement jusqu'à 60 ans. C'est l'effet conjugué d'une plus grande expérience de la conduite et peut-être aussi (mais pas toujours) d'une plus grande sagesse.

Le troisième âge

Après 65 ans, on circule moins et on est moins impliqué dans des accidents, mais ceux-ci sont beaucoup plus graves, effet de la fragilité de la personne âgée en cas de blessure. Alors que la gravité moyenne, tous âges confondus, est de 4,5 tués pour cent victimes, elle est de 7,4 à 65 ans et de 11,1 pour les plus de 75 ans.

C'est l'âge aussi où la marche à pied devient périlleuse.

Quels enseignements ?

Ces données statistiques devraient éclairer les responsables sur les décisions à prendre pour éviter l'hécatombe chez les jeunes conducteurs et pour mieux protéger les personnes âgées comme piétons.

Nota : Ce graphique donne le nombre de tués par million d'habitants de la tranche d'âge considérée. Par contre il ne tient pas compte des distances parcourues. Les jeunes circulant moins que leurs aînés, le risque qu'ils courent, rapporté au nombre de km est encore bien plus élevé. Il en est de même en ce qui concerne les usagers en cyclomoteurs ou en motocyclettes dont les chiffres ne reflètent pas la dangerosité de leur mode de transport. 

A joindre le graphique figurant dans « Accidents par âge 2000.xls »