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vendredi 10 déc. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
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L'exemple de la Grande BretagneUne politique déterminée de sécurité routière. Une magistrate de la région Centre a récemment publié une étude comparative des politiques pénales en matière d'infractions routières entre la France et l'Angleterre. Nous vous faisons part ci-dessous de quelques éléments de réflexion qui en découlent : Une culture de la sécurité- le pays est sensibilisé à la sécurité routière depuis trois décennies, les citoyens se considèrent responsables de la sécurité de chacun et souhaitent la mise à l'écart des chauffards, - la législation anglaise, réprime non seulement les infractions mais également les attitudes et les comportements agressifs, - les campagnes de sensibilisation à la sécurité routière n'hésitent pas à montrer la réalité d'un accident ( sang, corps déchiquetés). Une police encouragée, formée et bien équipée- la diminution des comportements dangereux : une obligation de résultats pour la police, - caméras vidéos placées 50% dans des véhicules signalisés, 50% dans des véhicules banalisés. Chaque conducteur verbalisé est invité à visionner l'enregistrement de son infraction, ce qui représente un intérêt pédagogique évident - à titre d'exemple, l'autoroute de Cardiff à Swansea (104 km) est surveillée 24h sur 24 par 28 caméras vidéos. Rien que dans la ville de Bridgend (150 000 habitants) existent 29 appareils fixes pour photographier les véhicules contrevenant aux limitations de vitesse et 17 placés aux feux rouges. - les policiers participent tous les 18 mois à une formation destinée à maintenir leur niveau de compétence. - le rôle des policiers ne s'arrête pas à la répression. Ils ont aussi une mission de reconnaissance des zones où la configuration est dangereuse. Des sanctions effectives et efficaces- En cas d'infraction relevée, la sanction pénale en Grande Bretagne a un double visage : répression et éducation. Le juge cherche la sanction adaptée à la personne. Il n'y a pas de sanction de principe, pas de sursis. Toute peine doit être réellement ressentie par les condamnés. - Les sanctions prévues par la loi et celles effectivement appliquées sont beaucoup plus sévères qu'en France. L'écart entre sanctions théoriques et sanctions pratiquées est plus faible. Les sanctions sont l'amende, l'annulation du permis de conduire et la mise à l'épreuve. Pour les infractions au code de la route l'emprisonnement est, comme en France, rarement prononcée. - Les amendes sont adaptées au revenu du condamné. Son paiement peut être échelonné. - Les tribunaux anglais pratiquent de longues peines d'annulation de permis (3 ans pour 1,3 g/l d'alcool ) et la pratique du permis blanc est absolument exclue. - Après l'annulation du permis, le juge peut obliger celui qui a été condamné à repasser un examen approfondi, axé sur le comportement du conducteur et qui dure 1h30. - La mise à l'épreuve dure de six mois à trois ans et sa principale différence avec le sursis français et qu'il s'agit d'une peine que l'on rend effective : le condamné anglais rencontre le délégué à la protection toutes les semaines pendant les trois premiers mois et deux fois par mois ensuite.
C'est toute cette panoplie de mesures : contrôles fréquents, sanctions sévères et vraiment appliquées qui incite les usagers à respecter la loi et qui rend les routes plus sûres. |
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