![]() |
|||||||||||
jeudi 16 déc. | Envoyer cette page par email - Imprimer ce document | ||||||||||
|
![]() |
Papa! Je t'aime, ralentis!La bonne cible« Papa ! je t'aime, ralentis », on se rappelle cette recommandation affichée il y a quelques années sur les routes. En s'adressant à son père, l'enfant à qui on prête cet appel pressant ne se trompe pas de cible. Il sait que ce sont les hommes qui, en général, roulent trop vite et sont et de très loin les plus souvent accidentés (au volant trois hommes tués en moyenne pour une femme). L'appel vaut aussi bien pour les départs ou les retours de vacances quand la famille est réunie dans la voiture que lors des déplacements quotidiens. Le bon conseilEn conseillant à son père de ralentir, l'enfant sait bien que c'est là que le bât blesse. Il sait que la vitesse excessive est en cause dans 50% des accidents mortels. S'il ne le sait pas statistiquement, il le sait intuitivement, il a déjà eu peur d'un véhicule roulant trop vite, il a déjà vu des embardées ou des virages loupés heureusement sans gravité le plus souvent. Bien sûr, la vitesse n'est pas dangereuse en elle-même (on sait bien que le corps humain peut supporter de très grandes vitesses). C'est la décélération brutale qui est dangereuse. La confiance excessive dans la possibilité de maîtriser son véhicule en situation d'excès de vitesse, crée les conditions de l'accident : champ visuel rétréci, dérapage dans un virage, dépassement hasardeux, distances de freinages allongées, impossibilité d'éviter un obstacle inattendu. De plus la vitesse fait peur aux autres usagers, elle monopolise l'espace au profit de celui qui la pratique (distances d'insertions allongées) elle oblige les autres à être prudents pour deux. La bonne raisonEn jouant sur l'affectivité, l'enfant voit juste. Il pressent le drame qui suivrait l'annonce d'un accident. Il imagine sa propre douleur et celle de sa famille. On ne peut pas occulter cette dure réalité. Les accidents de la circulation, ce ne sont pas uniquement des statistiques anonymes, un nombre de tués et de blessés plus ou moins grand selon les années, ce ne sont pas uniquement des routes momentanément fermées avec des déviations mises en place puis un retour à la normale au bout de quelques heures comme on nous l'annonce à la radio. A la suite de chaque accident grave, c'est un nom à ajouter à la longue liste du monument aux morts des accidentés, c'est un être unique qui avait sa propre destinée et dont la vie a été détruite, ce sont des personnes qui souffrent, une famille et des amis dans la détresse pour lesquels il n'y aura plus de « retour à la normale ». Nous connaissons à la Ligue, ce que signifie la nouvelle brutale de la mort d'un être cher, le désarroi des familles, les allers et retour à l'hôpital et l'attente déçue d'une nouvelle rassurante, les démarches à la police puis l'interminable procédure judiciaire pour savoir ce qui s'est vraiment passé. C'est pour éviter ces souffrances que nous engageons toutes nos forces dans ce combat de la prévention routière. En relayant l'appel pressant de cet enfant « Papa ! ralentis ». En adjurant les Pouvoirs publics de prendre les moyens nécessaires pour faire respecter la loi sur la route et pour aménager les rues en vue d'améliorer leur sécurité. |
|
||||||||
|
|||||||||||
|
|||||||||||