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Application
de ces principes aux quatre axes de valeurs retenus.
99 modèles de base
actuellement commercialisés ont été testés
par l’EuroNCAP depuis janvier 2002.
Protection des
occupants
Le
résultat des tests de protection des occupants pour les
véhicules récents ayant également bénéficié
des tests de protection des piétons mis en oeuvre à
partir du 1er janvier 2002 se prête à un
usage direct pour une notation de 0 à 5 correspondant aux
étoiles attribuées à ces véhicules.
Actuellement les notes varient de 17 à 36 points. La classe
deux étoiles allant de 8 à 16 points, aucun véhicule
testé ne devrait avoir moins de trois étoiles,
cependant l’un d’entre eux a été pénalisé
par le retrait d’une étoile, du fait de résultats
très insuffisants sur l’un des tests. Nous avons donc un
modèle a deux étoiles, 11 modèles de base en ont
trois, 51 en ont obtenus quatre et 36 ont atteint le maximum de cinq
étoiles.
Protection des
piétons
La note totale obtenue aux différents
tests va de 0 à 22. Une étoile étant attribuée
aux véhicules qui ont de 1 à 9 points, deux à
ceux qui ont de 10 à 18 points et trois de 19 à 27,
aucun véhicule n’a plus de trois étoiles. Nous
sommes donc, comme pour le critère précédent,
sur une notation d’une amplitude très réduite,
tous les véhicules se répartissant sur trois classes
(sauf deux d’entre eux qui ont la note zéro pour la
protection des piétons). 52 véhicules ont une étoile
sur cet axe de protection, 37 en ont deux et seulement 8 en
obtiennent trois.
Protection
des autres usagers
Nous avons déjà signalé
qu’un bilan global est bien représenté par le
groupe dans lequel les assureurs classent un véhicule. Cette
valeur est produite par une formule validée par la
connaissance des dépenses réelles assumées par
les assureurs pour un véhicule donné. Cette formule
étant fondée sur des notions telles que le rapport
entre la puissance et le poids, la différence entre la vitesse
maximale et 130 km/h, le poids total en charge et un coefficient
technique propre au véhicule, il n’est pas surprenant
qu’elle soit très fortement corrélée à
des valeurs plus simples calculées à partir de la masse
et de la vitesse maximale du véhicule. Ces relations sont
présentées en annexe avec l’énoncé
du mode de calcul du groupe des assureurs par SRA.
La
valeur de l’énergie cinétique maximale pouvant
être mise en œuvre par un véhicule (1/2 de mv2)
est tellement proche du classement des assureurs, et si directement
compréhensible, que nous avons retenu cette caractéristique
d’un véhicule pour indiquer le niveau de risque qu’il
fait courir aux autres usagers. La masse va déterminer la
variation de vitesse imposée aux autres véhicules et la
vitesse va jouer un double rôle, à la fois dans le
risque de provoquer un accident et, quand cet accident survient, elle
va contribuer à la variation de vitesse de tout véhicule
heurté, en association avec la masse. Autrement dit ce n’est
pas le lien causal direct entre l’énergie cinétique
maximale et les dommages humains produits qui est exprimé par
notre notation, c’est le lien statistique entre d’une
part la combinaison de la masse avec une fonction de puissance de la
vitesse et d’autre part les dommages humains produits qui est
exploité. Cette précision est importante car elle
indique bien que nous intégrons un risque de sécurité
primaire dans le choix de cette formule et qu’elle ne vise pas
seulement à exprimer un risque relevant de la sécurité
secondaire.
Le problème à résoudre
était celui des limites à utiliser pour la notation. Le
calcul de l’énergie cinétique maximale s’exprime
en joules quand l’unité de masse est le kilogramme et
l’unité de vitesse le mètre par seconde. La masse
retenue est celle utilisée dans le calcul des assureurs, il
s’agit de la masse à vide augmentée de 200 kilos
pour tenir compte des conditions d’usage les plus fréquentes
d’un véhicule. Etant donné les valeurs observées,
il est commode d’exprimer la masse en tonnes et d’obtenir
des kilojoules. L’étendue des valeurs calculées
dans notre échantillon de véhicules va de 897 à
5603 kilojoules, mais certains véhicules non testés
vont au delà. Une Porsche Cayenne avec sa motorisation la plus
puissante (450 chevaux) a une vitesse maximale de 266 km/h pour une
masse de 2430 kg (+ 200 kg) soit une énergie cinétique
maximale de 7179 kilojoules.
De telles valeurs étant au
delà de tout bon sens, la note zéro sur l’axe de
l’agressivité a été attribuée à
tout véhicule dont l’énergie cinétique
maximale dépasse 4000 kilojoules. Il s’agit là
d’un choix que l’on peut considérer comme
arbitraire, il assure un compromis entre ce qui existe de façon
relativement rare, noté zéro, et la réalité
observée pour la majorité des véhicules mis en
circulation.
A l’autre extrémité
de la gamme des énergies maximales nous pouvions faire le
choix d’un seuil de référence minimal qui aurait
produit la note 20. Pour simplifier la compréhension tout en
conservant la proportionnalité directe entre l’énergie
maximale et la note, nous obtenons cette dernière en divisant
l’énergie maximale par 200 (parce que 20 x 200 = 4000)
et en retranchant la valeur obtenue de 20.
Un véhicule pesant 1200 kg
(avec une charge de 200 kg) et pouvant rouler à 144 km/h (40
mètres par seconde) a une énergie cinétique
maximale de 960 kilojoules, sa note sera égale à 20 –
((960 / 200) = 15,2
Cette valeur est disponible sur les
tableaux documentant les résultats. La note sur 20 est ensuite
divisée par quatre pour obtenir une notation sur 5 qui
contribuera à la note globale.
Protection de
l’environnement
La consommation urbaine des véhicules
commercialisés réunis dans la base de données
utilisée pour modéliser la notion de voiture citoyenne
varie de 5 litres pour cent kilomètres à 20,3 litres
Certains véhicules commercialisés consomment un peu
moins que la valeur minimale observée dans cette base
(rappelons qu’elle ne réunit que des modèles
testés par l’EuroNCAP), d’autres beaucoup plus, la
valeur maximale connue dans la base de données recensant
l’ensemble des véhicules commercialisés est de 33
litres. Comme pour l’énergie cinétique maximale
nous avons fixé un seuil au delà duquel la note est
zéro pour ce critère, il est de 13 litres au cent
kilomètres en cycle urbain. Nous avons défini
l’amplitude utile pour la notation entre 13 litres et 3 litres
pour cent kilomètres pour valoriser les différences
observées au niveau des faibles consommations.
La note de consommation sera donc
égale à :
20 – ((consommation en ville –
3) X 2).
Un véhicule consommant 7 l/100
km en ville obtiendra la note de 20 – ((7-3) x 2) = 12. Avec
ces choix de notation, la nouvelle Clio de Renault avec un
motorisation diesel, ou une Ford Fusion, ou une Citroën C3
obtiennent des notes entre 15,5 et 16. Une motorisation diesel sans
filtre à particules est pénalisé par le retrait
d’un point.
La note sur 20 est ensuite divisée
par quatre pour obtenir une notation sur 5 qui va contribuer à
former la note globale.
Combien de
décimales ?
La notation des axes de protection
des occupants et des piétons étant faite directement
sur 5 en utilisant le nombre d’étoiles de la
classification EuroNCAP, elle n’utilise que des nombres
entiers. Les deux autres axes étant notés sur 20, la
note étant ensuite divisée par quatre pour placer sur
le même plan les différents axes de protection, la note
de synthèse comporte des décimales produites par ces
deux derniers axes.
Pour résumer ces faits, nous
pouvons dire que les véhicules qui ont obtenu des résultats
d’ensemble très proches sur le total des quatre axes de
protection seront différenciés dans le classement
général par les décimales produites par la note
de protection de l’environnement et la note sur l’énergie
cinétique maximale. Nous avons conservé une décimale
pour le résultat final dans le but assumé de valoriser
des différences relativement faibles de consommation, de masse
et de vitesse maximale.
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