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Présentation
résumée
Une
défense de quatre valeurs
la protection
des occupants de voitures particulières,
la protection des piétons et
des usagers de deux roues,
la protection
des occupants d’autres voitures,
la protection de l’environnement.
Si nous voulons
conserver la liberté de nous déplacer dans des voitures
particulières, nous devons nous adapter à des
contraintes importantes. Il faut utiliser des voitures dont les
caractéristiques techniques tiennent compte de la nécessité
non seulement d’assurer la sécurité des
occupants, mais également de réduire le risque pour les
autres, le gaspillage des combustibles fossiles et la modification du
climat par accroissement de l’effet de serre.
Deux méthodes
complémentaires permettront d’atteindre cet objectif.
Elles se renforceront mutuellement et il faut éviter de les
opposer :
l’évolution des
consommateurs conscients de l’importance de ces faits, qui
modifieront leur demande et feront évoluer l’offre vers
des modèles plus « citoyens », c’est
l’objectif de notre démarche,
l’évolution des
règlementations qui peuvent faciliter l’évolution
des comportements, en particulier par des incitations et des
dissuasions fiscales associées à l’interdiction
des dérives les plus absurdes, c’est le rôle de
l’Etat.
Un groupe de travail
a été formé par la Ligue contre la violence
routière pour définir des critères précis
et d’une valeur reconnue permettant de noter et de classer les
voitures en fonction de leur « citoyenneté ».
Critères
retenus et calcul de la note pour chaque forme de protection
Protection
des usagers de la route
Protection des
occupants de la voiture
Nous
utilisons les tests effectués dans le cadre de l'EuroNCAP
(European New Car Assessment Programme). La synthèse des
résultats est exprimée par un nombre variant de 17 à
36 pour les véhicules récents testés. Sur son
site internet (http://www.euroncap.com),
EuroNCAP présente ces notes ainsi qu’un classement
exprimé en nombre d’étoiles. Les résultats
des tests de protection pouvant varier dans des proportions limitées
mais significatives en fonction principalement des motorisations
différentes équipant le même modèle de
base, nous avons retenu le nombre d’étoiles pour évaluer
cet axe. Ce regroupement en classes est moins précis que la
notation, mais il réduit le risque d’erreur quand il est
étendu par les usagers à des versions non testées
du même modèle de base.
Protection des usagers vulnérables
(piétons et deux roues)
C’est également le test
EuroNCAP « protection piéton » qui est
utilisé, dans sa dernière variante mise en œuvre
depuis le 1/1/2002. Les notes varient de 0 à 22. Comme pour la
protection des occupants, EuroNCAP donne un classement en nombre
d’étoiles et c’est lui que nous retenons pour
noter les véhicules de 0 à 5. Actuellement aucun
véhicule ne dépasse trois étoiles. Nous faisons
l’hypothèse que ce classement est valable également
pour les usagers de deux-roues.
Protection des occupants des
autres voitures
La
citoyenneté ne pouvant se fonder sur le mépris
d’autrui, mais exigeant à l’inverse une
conception solidaire de la vie en groupe, un véhicule citoyen
doit minimiser le risque pour les autres usagers de voitures en cas
d’accident. Nous évaluons cette protection en utilisant
les deux paramètres disponibles qui ont une influence majeure
et documentée sur ce type de risque :
la masse :
elle commande la variation de vitesse respective de deux véhicules
lors d’une collision, et donc le niveau de risque d’être
blessé ou tué (gravité des conséquences
de la collision);
la vitesse maximale : elle va
influer sur le risque de collision (accidentalité) en
incitant à exploiter toutes les capacités d’une
motorisation inutilement puissante. Une vitesse maximale très
élevée caractérise le niveau d’inadaptation
d’un véhicule à une réglementation qui
interdit de dépasser 130 km/h sur les voies les plus rapides.
-
Nous
avons comparé les différentes méthodes utilisées
pour caractériser l’aptitude d’un véhicule
à produire des dommages chez des tiers. La formule utilisée
par une grande partie des sociétés d’assurances
provenant d’études d’un organisme spécifiquement
dédié à l’évaluation des risques
(« Sécurité et réparation
automobile » : www.sra.asso.fr)
est particulièrement intéressante, puisqu’elle a
été établie pour obtenir une bonne concordance
entre les dommages produits par un modèle de véhicule
et le bilan réel des dépenses assumées par les
sociétés d’assurances pour ce véhicule. Le
classement par SRA étant très proche de celui obtenu en
ne tenant compte que de l’énergie cinétique
maximale du véhicule (1/2 mv²), c’est cette formule
simple qui a été retenue pour définir l’aptitude
à réduire le risque pour les autres automobilistes (la
description de cette formule et les comparaisons entre le groupe des
assureurs et l’énergie cinétique maximale sont
présentées dans les annexes).
Protection de
l'environnement
Les rejets de dioxyde de carbone
(principal gaz à effet de serre émis par les voitures
particulières) constituent aujourd'hui un problème
environnemental majeur et mal maîtrisé. Des progrès
ont été faits sur le rendement des moteurs, mais au
lieu de les consacrer à la réduction de la consommation
à masse constante, ils n’ont servi qu’à
compenser l’accroissement de la masse des véhicules et à
leur assurer une vitesse maximale plus élevée.
Afin
de favoriser des véhicules respectueux de l'environnement et
économes en termes de consommation de carburant, nous
utilisons les données de l’UTAC sur la consommation des
véhicules. L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise
de l'Energie (ADEME) s’appuie sur ces données pour
présenter un classement (CarLabelling) qui indique, pour
chaque modèle/version de véhicule, les émissions
de CO2 (http://www.ademe.fr).
Les cycles définis pour
mesurer la consommation dans une agglomération, hors
agglomération et dans un parcours mixte ont une
représentativité discutée. Ce fait a une
importance secondaire quand on réalise un classement,
cependant les différences observées ne sont pas
négligeables et nous avons retenu la consommation en cycle
urbain pour notre notation car les rejets de gaz en agglomération
ajoutent un effet nocif local à l’effet planétaire
lié à l’accroissement de l’effet de serre.
L’émission de dioxyde de carbone dans un cycle théorique
mixte étant une référence internationale qui est
appelée à prendre une place importante dans les
comparaisons, nous l’indiquons dans nos tables. Elle a
l’inconvénient de ne pas être disponible
actuellement pour tous les véhicules dans les trois cycles de
consommation.
Conclusions
Les sociétés qui identifient les adaptations
indispensables et se révèlent incapables de les réaliser sont en danger. Il faut
que nous réduisions les nuisances humaines et environnementales liées aux
dérives évitables des caractéristiques techniques des voitures. Il est
indispensable de pénaliser le surpoids dangereux pour les autres, la puissance
excessive, la consommation élevée de carburant et la vitesse inutile.
Les usagers doivent exiger des véhicules à la fois
protecteurs pour eux-mêmes et pour les autres. Leur sécurité ne peut être
assurée aux dépens de celle d’autrui par l’usage de véhicules dont la masse est
très supérieure à celle des voitures les plus raisonnables. Réduire
l’agressivité de certains véhicules est une nécessité qui rejoint les exigences
de la protection de l’environnement. Pour atteindre ces objectifs, la Ligue
contre la violence routière produit un classement des véhicules en fonction de
leurs valeurs citoyennes. Elle est consciente du fait que cette démarche est un
élément d’un tout qui associe le choix du véhicule, le comportement citoyen du
conducteur, notamment par le respect des limitations de vitesse qui est
essentiel pour la sécurité et la protection de l’environnement, le choix de
modes de transport plus économes quand ils sont disponibles et enfin les actions
réglementaires de l’Etat qui peut agir sur les modalités de l’usage et la
fiscalité.
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