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ImprimerEditorial de Pondération mars 2012 traitant des éthylotests
Ce qui nous insupporte n’est évidemment pas le fait qu’une entreprise touche le jackpot et exprime dans les medias sa très grande satisfaction d’avoir plus que doublé le nombre de ses employés, mais l’ignorance des décisions du CISR du 18 décembre 2002 décidant l’abandon de l’utilisation des éthylotests chimiques, lors des contrôles, vu le nom bre de faux négatifs constatés.
D’ailleurs, les pays industrialisés qui ont le taux de mortalité le plus faible, n’équipent plus les gendarmes et les policiers que d’éthy lotests électroniques. Rien ne manque à cette escalade dans l’absurde : présenter un éthylotest usagé implique nécessairement que l’on s’en est servi et que l’on est donc consciencieux. Il n’empêche, cela pourra coûter 11 euros au conducteur scrupuleux qui se sera testé...
Nous sommes sidérés que certains aient cru bon de préciser que les conducteurs de fauteuils roulants électriques seraient exonérés de cette obligation ! (2).
En fait, au cours de ces cinq dernières années, la verbo-motricité aura été le carburant essentiel des responsables qui se devaient de prolonger le succès de la politique de sécurité routière enclenchée en 2002 par Jacques Chirac.
Au moment d’écrire ces lignes, le nom du futur président de la République n’est pas encore connu. Mais quelle que soit l’issue du vote, la sécurité routière doit impérativement être rattachée au Premier ministre : l’expérience désastreuse de ces derniers mois aura définitivement prouvé que l’efficacité du Délégué Interministériel présuppose qu’il ne soit assujetti à aucun ministre, et qu’il doit bénéficier d’une totale autonomie dans la gestion de ses moyens à la fois budgétaires et humains.
Je souhaiterais dédier ce numéro de Pondération à un petit garçon de 5 ans, Nicolas, ce petit garçon qui le 14 février 1977 se prépare à passer de bonnes vacances chez ses grands-parents. Quelques heures plus tard, un accident effroyable le rendra orphelin. La dédicace du livre (3) qu’il vient d’écrire se suffit à elle-même : « À la
mémoire de ma mère Christine, de mon père Bertrand et de ma petite soeur Anne, qui auront toujours 29 ans, 31 ans et 14 mois. »
Chaque année, trois mille enfants de moins de 18 ans basculent dans l’horreur. Chaque année, trois mille enfants ne survivront qu’entourés par la tendresse et l’amour de familles terriblement éprouvées.
Chantal Perrichon